ll y a une vingtaine d'années, je découvrais le vélo de route avec quelques épopées dans le Doubs et en Alsace. Je savais que j'aimais la montagne, et j'avais tout juste goûté aux belles ascensions de l'Auvergne qu'il me fallait stopper, projet de vie familial bien rempli. Le vélo a un talon d'Achille et non des moindres : il faut avoir du temps pour travailler, mouliner et je n'en avais plus. Mon vélo de route Gitane était presque comme neuf en termes de kilométrage qu'il se retrouvait à l'arrêt.
Lorsque j'ai repris le vélo de route en 2021, je n'avais donc jamais vraiment roulé de ma vie. Avec de vives douleurs aux cervicales depuis plus de 10 ans, je pensais même qu'il m'était impossible de remonter sur ma bicyclette. Quel plaisir et quel bonheur de voir que je m'étais trompé. Rapidement et dès mes premières sorties, je me suis confronté à la montagne. Je me revois encore faire ma première côte du côté de Blesle... à pied en poussant le vélo ! Les jambes n'étaient pas là. J'apprends, je ré-apprends même et chaque année je me fixe de nouveaux objectifs.
Le club des 100 cols en est un, moi qui aime me retrouver dans la montagne. Si le diplôme est avant tout honorifique, j'ai ce petit côté collectionneur en moi et chaque col gravi est une petite victoire.